Comme tout le monde le sait (ou pas !), les coiffeurs ne sont pas mes amis, et c'est peu de le dire ! D'aussi loin que je m'en souvienne, je ne suis jamais sortie pleinement satisfaite d'un salon de torture... euh... de coiffure... et Dieu sait que j'en ai fréquenté quelques-uns... genre 50... facilement !
Je me revois encore, rentrant chez moi quand j'étais ado, des larmes roulant sur mes joues, tellement j'abhorrais la tête qu'un coiffeur incapable m'avait créée - "bien soûûûr, set une crrrreazzione, il faut dou voloume, il faut dé l'amplor, il faut qué céla soye magggnifico, vous allez voirrrr, vous séré entchantée" - Clair que niveau volume, j'avais de quoi faire ! La prochaine fois, tu évites de reproduire la coiffure d'Eden Capwell sur MA tête à moi, ok?? C'est sans doute à ce moment-là que j'ai commencé à utiliser le mot qui commence par C et finit par D (en 7 lettres, pour ceux qui ne tilteraient pas !) ;-)

Je suis passée par toutes les coiffures possibles :
Des cheveux courts en maternelles - Je n'ai jamais bien compris pourquoi... c'est pourtant l'âge où on veut de loooongs cheveux de princesse et moi, je me tapais une coupe militaire ! Je vais demander une explication à ma mère, tiens, je suis sûre que tous mes problèmes psychologiques viennent de là;
Des cheveux longs ensuite, qui tombaient à la perfection en belles boucles anglaises dans mon dos - pour tout vous dire, je PENSAIS qu'ils se mettaient impeccablement mais en fait, on aurait dit qu'on m'avait greffé une perruque de poupée de porcelaine, ça ne ressemblait juste à rien tellement c'était lourdaud;
Des cheveux sans véritable longueur, une sorte de dégradé que j'aurais sûrement mieux réussi moi-même en tenant les ciseaux de la main gauche et les yeux fermés;
Ensuite est venu le temps du vrai grand n'importe quoi, une coupe différente à chaque passage chez le coiffeur, des colorations aux noms fruités tels que prune, cerise, abricot, j'en passe et des meilleurs !
Bref, comme je vous le disais, les coiffeurs et moi, ça fait deux !
Heureusement, depuis une douzaine d'années, tout cela s'est calmé... pour être honnête, je n'ai toujours pas trouvé LA coiffure idéale (et encore moins le coiffeur qui va avec) mais au moins je n'ai plus l'air d'un ratage total ! Enfin, sauf que là, mon coiffeur a coupé court... très court... et vas-y que je papote, et vas-y que je m'interromps dix fois pour répondre au téléphone et bavasser avec des copines-clientes-"oui, oui, j'te rappelle tout à l'heure mais d'office, on va se boire un pot au châtelain ce soir, bisou bisou chérie, je dois te laisser, j'ai du travail" - Ben oui, abruti !! Tu vas peut-être mettre le répondeur maintenant, non?! Je peux m'estimer heureuse de ne pas avoir été en pleine coloration car à le voir partir toutes les 3 minutes décrocher son téléphone, je me demande ce que ça aurait donné "Oups ! C'était quelques mèches cuivrées que vous vouliez, c'est bien ça? Bon, écoutez, je vais vous montrer le résultat mais alors promettez, promettez-moi de ne pas crier, vous allez voir, la lumière artificielle amplifie le désastre (Hein? Quoi? Il a dit "désastre"?!) mais ça n'est pas si grave qu'il y parait... puis, comme on est en hiver, c'est plutôt sympa, ça vous permettra de tester les nouvelles tendances en matière de chapeaux et bérets" (Et ta claque, tu la veux tout de suite?)... Oui, vu comme ça, on peut dire que j'ai échappé au pire !
Donc il coupait, coupait et moi, comme j'avais eu la graaaande idée de prendre mes adorables mini-cakes avec moi (pas vraiment par choix, dois-je vraiment le souligner ;-)), toute occupée à les surveiller, je ne l'ai pas vu venir... puis bon, en effet,
